Les parfums possèdent cette magie de nous transporter. En moins d’une seconde leurs nuances, leurs accents, leurs vibrations nous entraînent, tantôt dans le passé, tantôt vers l’avenir. Echo entre le vécu et le revécu, ils provoquent le réveil de la mémoire et sont des bouillonnements de vie ancienne. C’est cette présence dans l’absence, qu’il m’a toujours plu de recréer…-Elisabeth de Feydeau
Ce week-end je suis sortie de chez moi (cela peut en surprendre plus d’un) parce que ceux qui me connaissent savent que en hiver on ne me voit que par nécessité. La saint Valentin a cette année pris le dessus sur ma flegme. J’avoue avoir pris un cadeau à mon chéri parce que je savais avec certitude qu’il m’en avait pris un. Je ne voulais pas me sentir mal d’avoir les bras ballants au moment d’ouvrir mon petit paquet alors, j’ai anticipé.
Comme toutes femmes qui se respectent, en achetant un cadeau pour Monsieur, j’ai d’abord commencé par cherche celui que j’allais m’offrir à moi même !
Je suis tombée raide dingue de deux bougies. Une de chez CIRE TRUDON : PONDICHÉRY qui me fait brûler d’amour depuis des années déjà et que je rachète à chaque occasion pour mon « confort olfactif ». Et l’autre de chez ARTY FRAGRANCE : L’ÉLÉGANTE qui laisse un doux parfum de séduction. En effet, ces odeurs me sont familière et pourtant je les redécouvre à chaque inspiration…
Créée en 1643, l’entreprise Trudon est la plus ancienne manufacture cirière du monde. Elle fournissait la cour de Louis XIV ainsi que la plupart des grandes églises de France. En 1643, Claude Trudon, marchand originaire de Picardie, arrive à Paris. Par un heureux mariage, il devient propriétaire d’une boutique de la rue Saint-Honoré, dans le quartier de Saint-Roch. Épicier, il est aussi marchand-gressier ou cirier et fournit à ses clients des chandelles pour l’éclairage domestique et des cierges pour la paroisse. Les bougies sont fabriquées « maison », chacun développant son savoir-faire.
Au seuil du règne de Louis XIV, Maître Trudon crée ainsi une première petite manufacture familiale qui portera son nom et fera la fortune de ses héritiers. Son fils Jacques devient à son tour un droguiste-cirier et entre dans le sillage de la cour de Versailles, en 1687, sous le titre d’apothicaire-distillateur de la reine Marie-Thérèse, épouse du roi.
À cette époque, la cire fait l’objet de toutes les attentions : soigneusement récoltée sur la ruche, elle est « blanchie » par l’action répétée de l’eau après la fonte qui entraîne les impuretés. Séchée par la suite en plein air sous forme de longues lamelles, la cire prend alors une couleur blanche, éclaircie par l’action naturelle des rayons du soleil, dont la flamme, en brûlant, illumine les bords translucides.
Gingembre zesté d’agrumes et de vétiver, Pondichéry exhale une note verte et fraîche, où flotte la douceur exotique du patchouli, la tiédeur du musc. Songe d’Asie aux couleurs inoubliables, aux soies et porcelaines étranges, ce voyage est celui des comptoirs d’Inde et d’Extrême-Orient et d’une nouvelle fascination pour l’exotisme.
Notes de tête : orange
Cœur : gingembre
Fond : patchouli, vétiver, muscs
Et puis vient mon deuxième coup de cœur absolu. Je ne connaissais pas L’ÉLÉGANTE by ARTY FRAGRANCE, j’étais venue pour m’offrir une bougie Cire Trudon et offrir un parfum à Monsieur et pourtant, j’ai fini par craquer sur celle là. Celle qui m’a fait brûler de plaisir. Sans influence, (les vendeuses nous font souvent acheter de ces choses…) j’ai senti cette belle bougie. Séduite par quelques noms de la collection (Lux et La Montespan) et, ayant un budget bien précis, je n’ai pas pu tout acheter. J’ai donc orienté mon choix en fonction de l’odeur qui me « parlait » le plus à cet instant précis. ..
Arty Fragrance by Elisabeth de Feydeau, est une marque de parfums exclusifs inspirée par le raffinement français, illustré en particulier au château de Versailles. J’ai associé une démarche historique authentique à la création de senteurs résolument contemporaines, afin de restaurer un art de vivre et une élégance qui caractérisent la France.
Leurs bougies de la Cour, Baroques ou Royales ainsi que leur gamme de parfums vous entraîneront vers cet âge d’or du luxe français. Des collections aussi raffinées que précieuses, nous sont proposées et nous offre un peu de rêve.
« Depuis l’enfance, je suis guidée par les odeurs : celles de la nature, des êtres, de la cuisine. Un héritage maternel qui me fait appréhender le monde avec mon nez. Puis, ce fut une émotion très forte en découvrant à 16 ans L’Heure Bleue de Guerlain. Ce parfum me devenait indispensable au point de chercher à comprendre ce phénomène, troublant mais agréable. Une vague qui emporte sur d’autres rivages, comme en écoutant un morceau de musique. Ayant étudié le piano depuis l’enfance, la musique m’a aussi conduite au parfum. Aujourd’hui, c’est avec vous que j’ai envie de partager cette passion pour les parfums.» – Elisabeth de Feydeau
Lors de la toilette d’apparat, accompagnée de sa femme de chambre, la dame de qualité se livre à la pose du fard et de la mouche en compagnie de ses amies ou de ses galants. Sur la table de toilette sont disposés des objets de beauté et des petites statuettes de chiens et d’oiseaux exotiques formant flacons à parfum. Elle est vêtue d’un déshabillé de taffetas pastel et chaussée d’une paire de mules du même ton. Après tous les soins apportés au visage, l’élégante se fait parfumer, coiffer et poudrer par un perruquier-coiffeur qui muni d’une grosse houppe de soie, inondait de poudre les perruques et les cheveux.
Cette bougie exhale le frou-frou olfactif de cette féminité élégante : violette et mimosa en dessine le sillage inoubliable.
Notes : Baie rose, feuille de framboisier, violette et musc
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