L'activité sexuelle, une bonne médecine naturelle…

L’amour guérit presque tout si l’on en croit les études scientifiques qui fleurissent depuis quelques années. Bon pour le cœur, la prostate, le moral, l’espérance de vie, etc. A l’approche de la Saint-Valentin, voici une parfaite revue de détails avec un spécialiste de la question.

«  Il y a 40 ans, la morale empêchait de s’épanouir dans la sexualité, rappelle Sylvain Mimoun, gynécologue, andrologue, et directeur du Centre d’andrologie à l’hôpital Cochin, à Paris. Depuis, le regard sur la sexualité a beaucoup changé. »

Aujourd’hui, la masturbation ne rend plus sourd et pourrait même protéger contre le cancer de la prostate…

L’activité sexuelle ne s’apparente-t-elle pas à n’importe quelle activité physique ?

« Ce n’est pas un sport comme les autres. Il y a deux éléments dans l’approche de la sexualité. D’abord la combinaison vasculaire et musculaire propre à l’activité physique, et ensuite l’aspect plaisir, au niveau du cerveau. »

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Le cœur d’abord

Les effets positifs sur le plan cardiaque ont été mis en évidence notamment par une étude anglaise en 1997*. Ses conclusions : les hommes ayant au moins deux relations sexuelles par semaine ont deux fois moins de risque que les autres de souffrir d’un accident vasculaire cérébral ou de faire une crise cardiaque. Un effet protecteur également pour les femmes.

« Il y a 30 ans, on disait qu’un cardiaque ne devait pas faire l’amour. On en est revenu. L’activité sexuelle est un vaso-dilatateur. Comme toute activité physique, il augmente le débit sanguin. En termes d’effort, un rapport sexuel conjugal, c’est l’équivalent de monter deux étages. Si vous n’êtes pas essoufflé, il n’y a pas de danger. »

Moins de risque de cancer de la prostate

« Le Journal of the American Medical Association a publié des études très sérieuses qui établissent le lien entre la fréquence des éjaculations et la baisse du taux de cancer : il serait réduit de 15 % chez les hommes faisant l’amour au moins trois fois par semaine. De fait, l’éjaculation est un facteur de décongestion qui réduit les risques inflammatoires au niveau de la prostate, inflammation qui fait le lit du cancer. »

Une protection contre le cancer du sein

« Le système hormonal des seins est déclenché par la succion. C’est un décongestionnant de la glande. Les femmes ayant nourri durablement leurs bébés au sein auraient un taux moins élevé de cancer du sein. Les caresses sur les seins et l’orgasme provoquent aussi la libération de nombreuses hormones, dont l’ocytocine, bénéfique pour le sein. »

Allongement de l’espérance de vie

« Ça dépasse la seule question de la sexualité. On sait que le taux de mortalité des couples heureux est plus bas que celui des couples divorcés, des veufs ou des célibataires. On est moins vulnérable et moins stressé par la vie quand on vit à deux. L’amour solidifie l’organisme**. Quand on a une vie sexuelle satisfaisante, on a moins de tension, de diabète et de maladies cardio-vasculaires. Mais le contraire est vrai aussi : quand on a moins de pathologies, on a une vie sexuelle plus satisfaisante. »

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