Journée Internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes.

Je n’ai jamais été victime de coups vis à vis de mes relations de couple et, je touche du bois. Je ne dis pas que je ne me suis jamais retrouvée dans des situations suffisamment conflictuelles ou le doute a traversé mes pensées, j’ai laissé passer quelques écarts de conduites qui, jusqu’aujourd’hui me portent encore préjudice, mais fort heureusement, j’ai su partir à temps. Comme on dit « courage, fuyons ! » (je crois que nous sommes plus d’une dans cette situation.)

Aujourd’hui, 25 novembre, comme tous les 25 novembre, a lieu la « Journée Internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes ».

Je suis allée faire quelques recherches sur une situation qui n’est pas exactement la mienne, mais qui nous concerne toutes en tant que femmes, futures mères (ou mères), fille de…, soeurs, amies.. Bref en tant qu’être humain.

Le site de la journée mondiale nous explique plus clairement « l’origine de ce combat qui remonte à 1960, lorsqu’en République Dominicaine les sœurs Mirabal furent assassinées parce qu’elles militaient pour leurs droits. Elles devinrent alors les symboles du combat pour éradiquer ce fléau qu’est la violence à l’égard des femmes.

Quelques décennies plus tard, l’événement ne parvient toujours pas à capter l’attention de la communauté internationale… Pourtant, les sévices et tortures infligés par des hommes à des millions de femmes, sont bien réels et les colonnes de tous les journaux de la terre ne suffiraient pas si l’on voulait recenser la totalité de ces crimes : aux Etats-Unis, une femme est battue par son partenaire toutes les 15 secondes; en Afrique du Sud, une femme est violée toutes les 23 secondes ; au Bangladesh, près de la moitié des femmes ont subi des abus physiques de la part de leur conjoint, …

Plusieurs organisations humanitaires, au sein desquelles Amnesty International, ont uni leur force pour que cet événement constitue l’occasion d’attirer l’attention de l’opinion publique sur les violences perpétrées quotidiennement à l’encontre des femmes.

Les évenements du Nigéria

Les événements survenus au Nigeria en 2002 sont de nature à alimenter notre réflexion. Vous souvenez-vous, des émeutes qui ont eu lieu à Abuja causant la mort d’une centaine de personnes et en blessant un millier ? La raison de ce déferlement de violence n’était autre que l’élection de Miss Monde qui devait avoir lieu dans la capitale fédérale : un événement de portée mondiale censé améliorer l’image de ce pays troublé dont deux tiers des états ont adopté la charia.

Malheureusement pour lui, le président Obasanjo – un chrétien élu avec des voix musulmanes – regrettera longtemps d’avoir autorisé la tenue d’un tel spectacle pendant la période du Ramadan, bévue qui causera sans doute sa défaite lors des prochaines élections. Mais au-delà de la carrière politique d’un homme, ce sont les Nigérianes qui devront supporter le poids de cette dramatique erreur.

En occident aussi…

Comment, en effet, les pays occidentaux pourraient-ils être crédibles alors que les valeurs qu’ils proposent en exemple sont elles-mêmes perverties ? Quelle pourrait donc être la réaction d’un musulman nigérian, s’il considère « la nudité comme une obscénité », face à une culture (la nôtre) où l’apparence et la mode sont érigées en dogme, où les femmes sont communément battues par leur mari, où la pornographie est devenue banale et où la mise en esclavage des femmes pour satisfaire les pulsions sexuelles des hommes….(les milliers de jeunes filles venues des pays de l’Est ne provoque que l’indifférence des législateurs ?) ». Doit-on rappeler qu’en France, une femme meurt tous les deux jours et demi sous les coups de son conjoint.

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Mais d’autres types de violences, plus symboliques, sont tout aussi dévastateurs sur le long terme.

Nous nous sentons généralement en sécurité dans les espaces dans lesquels on a le plus de chances de subir des violences (Les endroits où on a le moins de risques de se faire violer, ce sont les bois, les parkings souterrains et les rues. C’est surprenant, parce que cela ne correspond aux représentations que l’on s’en fait.)

Nous sommes incitées à avoir peur de l’espace public notamment le soir et la nuit. Selon des études (et je valide de part mon expérience), lorsqu’on se promènent dans la rue, on est très souvent victime d’un certain nombre d’incivilités : insultes, mains baladeuses, dans les trams on retrouve ce que l’on appelle les frôleurs frotteurs. Ces actes ne sont pas répertoriés comme des violences faites aux femmes mais il s’agit de harcèlement permanent. (J’AI TOUJOURS PEUR DANS LE METRO !)

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Nous ne devons plus taire les voix de celles qui n’ont pas la force de parler. Si vous avez des femmes autour de vous qui sont victimes de violences, soyez leur porte parole. Il faut beaucoup de courage pour aider son voisin. Parcequ’un regret est si vite arrivé…

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