Connaissez-vous Shudu ?

Ce mannequin qui est apparu sur nos écran courant 2017. Une peau noire ébène qui brille de milles feux, des jambes fuselées qui feraient vendre tout ce qu’elles portent, un beauté saisissante et surtout, un personnage virtuel Oui, !Shudu est en réalité un modèle digital fait à 100% sur ordinateur. 97k followers avec seulement 20 posts, on peut dire que son ascension pourrait rapidement faire des jalouses (pour le coup réelles) car, bien qu’elle soit spectaculaire et impressionnante de beauté, elle reste quand même « fictive ».

Vous avez, Mesdames & Messieurs, la « First Digital Supermodel« . Oui, cela me tue de le dire MAIS Shudu n’est pas réelle.

Comment je l’ai découverte ? par Rihanna tout simplement. Fenty Beauty avait posté une femme magnétique portant le rouge à lèvre Mattemoiselle sur son compte instagram.

En tout franchise, à l’époque je l’avais simplement trouvé époustouflante mais jamais je n’aurais pu penser qu’elle était virtuelle. Honnêtement : a t-elle l’air virtuelle ? De la peau, aux traits, aux expressions.. Tout laisse à penser que c’est une femme. « Les femmes d’instagram » comme nous aimons les appeler. Celles qui sont juste « trop belles sous tout les angles ».

En me penchant un peu sur le monde des avatars dans la mode, je remarque que Shudu n’est pas la seule ! Lil Miquela, mannequin asiatique et suivie par près d’un million de followers a même son profil certifié s’il vous plaît ! A son tour égérie make up de Pat McGrath, Lil Miquela, est à l’origine d’un takeover sur l’Instagram de Prada juste avant le défilé automne-hiver 2018-2019. Mais où va le monde ???

Vous allez me trouver un peu trop « rétro » mais, toute évolution n’est pas bonne et, en voilà le parfait exemple. Esthétiquement parlant je trouve cela magique, ça me plaît, c’est beau ! D’autant plus que Shudu est canon ! Mais, les limites se trouvent ici : Imaginez Vogue avait utilisé un mannequin digital noir pour présenter une collection de prêt-à-porter. Je vois déjà les polémiques se tenir en mode « ils n’auraient pas pu engager des mannequins noires tout simplement » ? Et cela aurait tenu la route.

Pour ma part, il y a encore suffisamment de mannequins noirs foncés, asiatiques, blancs & co. Le concept d’avoir recours à du virtuel ne me fascine pas. Mais je comprends la stratégie commerciale derrière… Je reste convaincue qu’utiliser des modèles exclusivement réels tels que @florence_baitio, @duckieofficial, @spthemodel, @nya_leth, @slickwoods, @nymatang (et la liste est longue)…, n’aurait rien enlevé à la marque non plus.

De plus, dans un univers qui tend de plus en plus à représenter la femme sous un aspect plus réel, moins retouché et davantage commun, revenir sur du « zéro défaut » est presque une rétrograde. Entre les robots, les poupées gonflables et les mannequins virtuels, nous pouvons aisément voir le monde de demain se faire sous nos yeux. L’étape suivante sera les versions hybrides : 50% hommes & 50% robots. Je ne serai sans doute plus de se monde pour savoir si j’ai raison mais, si mon blog reste ouvert des siècles après moi (ce qui me semble impossible et irrationnel), sachez que je l’ai pointé du doigt !

Enfin, je pense qu’il est impératif de mentionner au lectorat le caractère digital du mannequin quand on l’utilise pour de la publicité.

Et vous alors ? Que pensez-vous de ces nouveaux modèles ?