« La Clef du mariage c’est la soumission ». Really ?

Que ne faut-il plus lire sur les réseaux sociaux. Entre « la femme est inférieure à l’homme »,  » la clef du mariage c’est la soumission » et toutes sortes de sottises qui plaisent d’être prononcées par la gent masculine et féminine surtout depuis quelques temps déjà. Je n’en suis pas au stade de révolte parce que c’est un discours qui ne m’a jamais réellement parlé mais, quand je vois des jeunes femmes qui sont en phase de recherche identitaire au sein du couple et de la société, recevoir ce genre de conseil, je me dois de faire passer un message différent… Afin qu’elles puissent avoir d’autres perspectives.

Je commencerais d’abord à vous partager un texte lu sur le net.

Le constat était fort triste, mais ce qui m’a encore plus étonné dans la liste des réponses sous ce paragraphe étaient les profils des femmes approuvant ces dires. Coïncidence ou non, la plupart des réactions venaient de relations dans lesquelles elles avaient été battues, ou grandi dans un cadre de violence conjugales (côté parents), les mères étaient à 100% dépendantes de leurs époux, ou leurs chéris leurs avaient fait des enfants dans le dos. Sans jugement aucun, je ne fais qu’énoncer jusqu’ici.

Partant de cette base de connaissances (et là je vais juger), je trouve presque cela logique que les profils énoncés puissent valider des propos de soumissions. Mais à dire vrai, à quoi se résumerait la vie d’une femme si « la clef du mariage était la soumission » ?

Prenez le temps de lire le texte et rejoignez-moi plus bas….

Laissez-moi vous partager quelques réactions (Hommes & Femmes) suite à ce post. (je n’ai corrigé aucun faute et poste comme tel).

Homme : « La soumission pour la femme vis à vis de l ‘homme est le début de la Sagesse. « Homme aime ta femme, femme soumet toi à ton Mari « . La facon la plus efficace pour une femme de perdre son homme est de l ‘affronter, d ‘attaquer son orgeuil , sa dignité .
Vous n ‘avez meme pas idee du pouvoir que vous pouvez exercer sur l’homme par la soumission.
Tu as de l’avance sur la plupart de tes ainée »

Femme : « Heureusement que chacun a sa signification du mot SOUMISSION »

Homme : «  True talk »

Femme : « En vérité en vérité »
Femme : « Je m’introduis dans le débat, perso je pense que la première clé est le dialogue, car si ton mari est un bourreau ta soumission peut devenir pesante. Certes chacun doit être à sa place (leadership de l’homme et soumission de la femme conformément à la Bible) mais chacun doit aussi y trouver son compte et son bonheur . D’où l’importance du dialogue »
Femme : « Vous allez voir beaucoup sont soumises ici elles viennent écrire les gneugneugneu ici….lol « l’homme doit aimé sa femme et la femme doit être soumise à son mari » fin du debat« 

Femme : « Tout est dit….même quand tu veux négocier tu te soumets d’abord tu négocies après. Les femmes fortes, femmes de caractère ,femmes d’influence….laissez le bruit« 

Femme : « Tampis pour celles qui ne veulent pas se mettre au pas ! Il y a encore beaucoup de chats et de chiens errants ici dehors« 

MA RÉACTION : « Que c’est triste de te lire ..« 

J’ai fondamentalement trouvé cela très triste, parce que tous ces commentaires, ils ne les donneraient pas à leurs enfants, ni à leurs sœurs, ni même à leurs mères. Mais, quand c’est pour encourager quelqu’un à être en perdition à coup de likes et de commentaires, je trouve qu’il y a un problème. Il y a un problème de responsabilité, il y a un problème de société, voir culturel.

Je le dis depuis toujours et le pense fermement : Il faut être vigilante lorsqu’on veut donner des conseils aux jeunes femmes qui sont encore dans une recherche identitaire. Il est là le nerf de la confusion. On en vient à leur lancer des mots, puis, on les laisse avec l’interprétation qu’elles en font… C’est dangereux. 

SOUMISSION DÉFINITION DICTIONNAIRE LAROUSSE : n.f 1. Action de mettre ou fait de se mettre sous le pouvoir d’une autorité contre laquelle on a lutté ; privation d’indépendance qui en résulte. 2. Acceptation d’une autorité intellectuelle ou morale.

SOUMISSION DANS LA BIBLE (vu que c’est le référant de nombreuses d’entre vous) : verset d’Éphésiens 5:22 qui fait souvent polémique. « Femmes, soyez soumises à vos maris, comme au Seigneur; » (merde, la Bible est violente hein). La Bible nous dit que “la femme doit être soumise à son mari comme l’église l’est à Christ.” (Éphésiens 5:21 et 24) MAIS elle vous parle aussi d’une soumission mutuelle entre époux (Éphésiens 5:21) «  vous soumettant les uns aux autres dans la crainte de Christ.« … Je peux ainsi continuer avec des parties que vous semblez ne pas prendre en considération :  « C’est ainsi que les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme s’aime lui-même ». Apparemment la seule partie qu’on exige de vous (ou que vous exigez de vous même) c’est la soumission….

Je vais commencer par ceci. Je n’ai jamais eu comme gouvernail la Bible (ni la religion) et clairement pas l’église. Cela ne m’intéresse en rien. La notion du bon/bien, du mauvais/mal puis du bon sens et du libre arbitre sont amplement suffisants. Ça ne veut en rien dire que les histoires bibliques et que la religion me sont inconnues. C’est un choix de vie et, dans ma vie, je pourrais aussi bien être avec un athéiste, un musulman, un bouddhiste, juif & co. Je me base sur le cœur, le fond, les intentions et les valeurs. Alors je peux aisément dire aujourd’hui que : la soumission ne me parle pas sur le plan religieux. Je sépare d’ailleurs de façon bien distinctive la spiritualité de la religion, et pense (à titre personnel), que la religion mal interprétée peut emmener à soutenir des mauvaises causes et subir/commettre le pire au nom des « Dieux ».

Pour rester objective, celles qui se référent à la Bible pour justifier leurs soumissions, techniquement, je ne peux rien y faire, après tout, si c’est écrit (par les hommes cependant), eh bien il faut donc suivre tout ce qui est dit : commençant par les 10 commandements avant même d’arriver à la soumission (ou alors c’est à la carte?). Si je veux pousser le bouchon encore plus loin : « Femmes, soyez soumises à vos maris« . Il faut donc être soumise à SON MARI. Le projet des célibataires se passe alors comment ? Vous êtes soumises aux petits copains dans l’espoir de porter une bague un jour ?

La soumission de la femme n’existe pas dans ma famille, ma mère n’est pas soumise, mon père non plus d’ailleurs. Les exemples face à moi ne m’ont jamais permis de témoigner d’un quelconque rapport de « dominant dominé ». Seulement deux êtres qui prennent et écoutent les meilleures décisions pour le bien de tous.

Jamais la clef de mon mariage si un jour je décide de me marier, (oui, j’ai parlé de décision) ne sera la soumission. Qu’on ne se mente pas, pour une femme, se marier est à portée de main. Nous avons toutes ou pas encore, refusé une demande en mariage, rompu parce qu’on ne se voyait pas sur le long terme avec notre conjoint ou, tout simplement, refusé de donner une chance à un homme prêt à tout. Alors, aux dames qui voient le mariage comme leur finalité, pour beaucoup d’autres, ce n’est pas un objectif. Bien des femmes mariées pensent comme moi et non, ce n’est pas un jugement propre aux célibataires (et quand je dis célibataires, je parle des femmes non mariées : en couple ou pas).

Lourd est de constater que de nombreuses femmes se sentent inférieures aux hommes pas parce qu’elles sont moins fortunées, ou moins adroites, ou moins intelligentes ou même moins jolies (je donne des exemples grossiers pour aller vite) mais, elles se disent inférieures parce qu’elles sont nées femmes… Quels chapitres de la vie avez-vous ouverts pour tomber sur un tel paragraphe ? Donnez-moi cette page que je puisse la lire et en ressortir moins étonnée. J’ai rarement vu cela.

Mesdames, si vous pensez comme ça, n’éduquez plus vos enfants à être indépendantes, libres, autonomes et fortes. La claque qu’elles vont se prendre le jour où, comme vous, elles vont réaliser qu’elles sont inférieures et soumises… Il vaut alors mieux les éduquer directement dans cet ordre pour une parfaite cohérence non ? (désolée j’ai fait dans la dérision, j’avoue c’était un peu facile). Mais allons, un petit effort d’estime ! Ne vous infligez pas cela.

Certaines se braquent dès que le terme « soumission » apparaît, tandis que d’autres ne supportent plus les combats des « féministes » extrémistes. Il n’y a t il plus de juste milieu ? Ne peut-on pas dire « partnership »  afin de réunir les deux en un seul ? Au fond, peut-être disons-nous la même chose avec des termes différents ?

Mariée à tout prix ?

Faire plaisir à son homme ou à sa femme n’est pas de la soumission, c’est de l’attention. Suivre les conseils de son homme (ou de sa femme) n’est pas de la soumission, c’est être consciencieux, ne pas s’associer aux gens qui n’aiment pas ton autre, ce n’est pas de la soumission c’est de la loyauté ou encore, flatter ton être cher pour qu’il puisse voir sous ton angle ce n’est pas de la soumission c’est être malin. Tout doit être volontaire et non contraint, et encore moins forcé. Il ne s’agit pas non plus d’une « soumission dégradante » (pour essayer d’emmener mon lectorat à abonder dans mon sens) .

Il est humain d’être un minimum flattée, ou caressé dans le sens du poil pour faire adhérer à ses idée. Personne ne peut venir vers un autre de façon autoritaire, imposer sa vision et attendre un réaction coopérative. La clef du mariage c’est le dialogue. Lorsqu’on prend part à la vie de l’autre, on ne peut pas le faire sans discussion. L’acte devient volontaire, il s’agit d’un engagement, d’un partenariat.

Ma mère tend souvent à dire (tout comme mon père d’ailleurs, mais vu que j’ai plus ce genre de discours avec elle, je la mentionne davantage) :

« Il faut choisir ses combats ».

Cela implique qu’il ne faut pas chercher à revendiquer des rôles, ou situations qui mènent aux conflits. Tu ne va pas saboter toutes les décisions juste « parce que » et, ne vas pas imposer des règles « juste pour ». Quand on est en couple, une part d’égo est laissée à l’entrée parce que très souvent, cette part nous dessert plus qu’autre chose.

Certains ou certaines ont besoin de clamer le titre « d’alfa » dans le foyer. Même si c’est loin d’être le cas, le dire leur est important. Si toi, tu sais que tu es l’alfa, quel est l’intérêt d’en faire un débat ? Dès qu’il y a de grandes décisions à trancher ou des mesures à prendre, laisse « l’alfa » avoir besoin de toi…

Prenons un exemple plus léger (presque trop fréquent). On dit souvent que les femmes sont fragiles, sensibles & co MAIS, qui n’a jamais témoignée de la peur que son gars peut avoir devant un simple film d’horreur ?! Les hommes sont des peurreeuuuuuxx donc : si ton homme vient te voir en disant qu’il est tellement courageux, laisse parler. Il dormira bien mieux et tu auras de quoi rire pour la semaine. Tout le monde en bénéficie. Si en revanche tu lui que c’est faux et commences à énoncer toutes les fois où tu as été plus courageuse que lui et toutes les fois où il a eu peur… 1, est-ce nécessaire ? 2 ça change quoi ?

Il est important et ce, dans les deux sens, d’accepter les décisions de l’un et les soutenir au possible. J’aurais même presque envie de dire en toutes circonstances car, ce n’est pas dans les concours de bras de fer qu’on se muscle.

Par moment, quitte à avoir raison, il faut d’abord avoir un peu tort pour se mettre au niveau de son autre. Une fois de plus, ce n’est pas la soumission, c’est un tandem.

Quand tu te soucies réellement de quelqu’un et que tu vois qu’il est dans l’incapacité de voir au dessus de sa colère, au dessus de son émotion ou même de son orgueil, pour le ramener à la raison, tu es obligée de faire un tour de son côté pour qu’il puisse voir du tien. Nous sommes par moments (hommes comme femmes) excessivement critiques ou querelleurs, sapant ainsi le fond de nos rapports au profit du « qui a raison ». C’est très grand de la part d’un de dire « je m’en fou d’avoir raison », « je suis pour la paix », « je m’en fou d’avoir raison », « je veux juste qu’on aille mieux »…

A ce moment précis, c’est là qu’on a (selon moi), la clef de la paire. Pas le mariage (qui est à juste considération, une extension du binôme). L’intérêt d’être à deux ainsi que d’être dépendants l’un de l’autre. Et quand je dis dépendre, je ne parle pas d’une soumission ou d’un manque d’autonomie. Je parle d’une liberté d’action : « celle de t’avoir choisi ». On retrouve à ce moment là des dépendances très saines. Dépendances affectives, dépendances d’énergies, d’humeurs, charnelles et même d’habitudes. On ne peut pas entrer dans une relation et dire « je ne dépends de personne et personne ne dépend de moi ». On dépend toujours de ce qui nous entour et, ce n’est pas parce que nous sommes indépendantes que ce n’est pas possible de compter sur autrui. Oui, ça sonne comme contradictoire mais, une fois qu’on arrive à ce niveau de compréhension de l’autre, on est libre.

C’est pourquoi, il est important d’amener la jeunesse à comprendre ce qu’il y a derrière le mot « soumission » ou ce qu’il y a derrière le terme « femme indépendante ». Car, avec les mauvaises interprétations Il y a le danger de la manipulation. Les femmes sont, souvent, pas toujours, mais bien souvent trop exposées aux travers qu’il peut y avoir dans les relations.

C’est ainsi qu’on les retrouve à rester dans des relations abusives parce que « dans la Bible on parle de pardon », à accepter les coups parce que la maman à dit « ça ira », d’accepter les tromperies en tout genres parce que partout il est écrit « tous les hommes trompent » et d’accepter d’être inférieures parce qu’on a dit « qu’il faut être soumise ».

Il en va de notre responsabilité de ne pas utiliser ces subtilités pour manœuvrer en notre défaveur et de grâce, mesdemoiselles, ne prenez pas pour argent comptant les premiers faux conseils de femmes, qui, malgré toutes leurs bonnes intentions, ne peuvent que vous offrir ce qu’elles possèdent et selon leur vécu.

Prenez le temps pour une introspection et voyez si, selon votre vécu et votre vision, vous pensez pareil, différemment, nuancé etc..

Deux femmes dépendantes de leurs hommes n’auront sans doute pas les mêmes conseils à vous donner ; L’une prônera d’être plus affranchie tandis  que l’autre conseillera plus de « soumission »  (qu’est-ce que j’en sais). Vous constaterez même si cela se trouve, qu’une femme au foyer sera moins soumise qu’une femme perçue comme indépendante. Rien n’est figé dans la roche vous savez, je ne peux parler que pour moi. Et, MOI JE DIS.

Quand on aime on se facilite la vie !

Je finirai sur un texte brillant et humoristique écrit par Manuela Manu. Une proposition qui m’a non seulement charmée par la rythmique rédactionnelle mais, qui est quelque part, est criante de vérité. Je ne connais pas Manuela Manu, ce texte m’est tombée dessus le même jour que celui plus haut et, il m’a réellement fait plaisir car, à âge relativement similaire, voici deux écrits bien différents.

Manuela Manu MERCI !

« Loool on ne réinvente vraiment pas la roue hein. Il n’y a pas plus chrétienne et sexiste qu’une jeune femme qui cherche le mariage voyant la trentaine se rapprocher dangereusement ou qui a traversée les funestes 30 ans a.k.a sa date d’expiration ( pour vous mesdames il n’y a plus que le miracle divin qui pourra vous sortir de votre condition infamante de célibat. ) .

C’est à base de cantiques, de prêche, d’évangélisation forcée sur les murs Facebook. Un mot d’ordre : SOUMISSION. Un texte fondateur : Proverbe 31 .

Ne laissez pas les féministes vous décourager dans votre quête du mari aka Saint Graal. C’est bien connu nous pleurons tous les soirs dans le secret de nos lits froids , sans hommes pour nous éclairer. Qu’on ne vous mente pas c’est le dépit qui nous anime. Être la « femme de » ça change la vie. Ça valide votre existence de femme. Ça vous donne un statut qu’il ne faut que compléter avec celui de « mère de  » pour boucler la boucle. Et nous nous avons échouées. Et comme la misère aime la compagnie on cherche à vous empoisonner avec des mots comme INDÉPENDANCE , PARTENARIAT , ÉGALITÉ. Je suis de cette chapelle je connais nos procédés pour induire les femmes influençables en erreur et les entrainer vers la damnation du célibat éternel. C’est nous les meilleures deuxième bureau. Faute d’avoir trouver le notre on attend que vous trouviez votre mari pour s’accrocher à lui. ( Ne soyez pas aussi égoïstes vous savez que les bons hommes sont rares faut aussi partager avec les sœurs moins chanceuses.)

Entre nous quand même passer toute une vie sans qu’un homme même le plus médiocre n’est voulu de vous ?? Quel échec qu’on se le dise bien. Il y’a forcément quelque chose qui ne va pas chez vous. Regardez autour de vous les filles de 19 ans se marient tous les jours. Qu’est-ce qui n’a pas marché ??

Mais si malgré toutes les neuvaines de prière, les jeunes, les rencontres avec les pasteurs, et la soumission totale à vos gars ceux-ci ne vous accordent pas le diplôme. N’oubliez surtout pas que : Jésus est le premier mari. »

No Comments Yet.

What do you think?

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.